Pour Jacques et Thierry Capdemourlin, “la vendange 2018 a été formidable pour toutes nos propriétés. Que ce soit au Château Ballestard La Tonnelle, au Château Cap de Mourlin ou au Château Roudier. L’arrière-saison chaude et ensoleillée, le climat très sec, ont permis aux raisins de parfaire leur maturité. Pas une goutte de pluie pendant les vendanges, toutes les conditions étaient réunies pour présager un très grand millésime. A l’élevage en barriques, tout se passe très bien, ce millésime bénéficie des mêmes soins apportés. Il se distingue déjà par un bel équilibre, une élégance. Certes, il a des degrés un peu plus élevés que d’habitude, mais cela lui permettra de durer dans le temps.
Pour le 2017, nous avons rentré des quantités moindres à cause du gel mais, ce que nous avons récolté était très beau. C’est un millésime très fin, de jolies couleurs, des taninssoyeux, un vin déjà très savoureux et accessible à la dégustation.
Quant au 2016, c’est un très grand millésime, un vin très riche, exceptionnel, le 2015 est lui aussi un très grand millésime, un vingénéreux avec de l’onctuosité, décidément, nous sommes gâtés, la nature nous a donné une belle série de millésimes!“
Sainte Barbe est une propriété historique de Bordeaux située sur un terroir viticole au riche passé mais aujourd’hui plutôt oublié et pourtant si proche. La Chartreuse typique de Bordeaux du XVIII siècle est située sur les rives de la Garonne avec une vue magnifique sur la rivière. Elle est construite au-dessus des caves qui se trouvent au rez-de-chaussée où les barriques de vin étaient emmagasinées. Elles pouvaient être roulées à la main au bord de la rivière pour être chargées sur des navires à destination de l'Angleterre et de l'Europe du Nord. Une autre spécificité est l’utilisation d’un cuvier gravitaire de type médocain construit au XIXe.
Le vignoble de Sainte Barbe couvre actuellement 30 ha d’argiles sur des solsalluviaux sur la rive droite de la Garonne. Les Merlot s’y plaisent beaucoup et représentent 85% de l’encépagement, accompagné de Petit Verdot, Cabernet-Sauvignon et franc.
Excellent Bordeaux Supérieur 2016, Merlot, Cabernet-Sauvignon, Cabernetfranc, Petit Verdot sur sols d’alluvions (argile, silice, gravier), de robe intense, au nez complexe où dominent les fruitscuits, alliant structure et élégance en bouche, c’est un vin chaleureux et bien charnu comme il le faut. Beau 2015, coloré, d’une jolie robe rouge sombre, au bouquet ample, aux arômes de réglisse et de mûre, aux tanins bien fondus, où s’entremêlent des nuances de cerise noire et d’humus au palais. Remarquable BordeauxMerlot 2018, bien classique du millésime, dégage des notes complexes de mûre et d'humus, aux taninsronds, de bouche charnue comme il le faut. Vous apprécierez tout autant le 2016, avec ces notes de mûre et de griotte, il est riche en couleur, alliant finesse et structure, aux taninssoyeux, de bouche ample.
Goûtez le 2015, de belle robe, de bonne base tannique, il est ample et corsé, avec ce nez subtil dominé par la fraise mûre, un vin qui mêle charme et richesse, charnu, où dominent la fraise des bois bien mûre et l’humus, en finale.
Une propriété, une vraie histoire de famille. Le domaine de Jalousy a été acquis par la famille Duporge en 1910. En 1930, le vignoble, produisant principalement du vin blanc, atteint 35 hectares . En 1934, Henri Duporge rejoint son père Fernand sur l'exploitation.
A partir de cette date , le domaine n'a alors cessé de s'agrandir et de se moderniser. En 1962, Pierre Duporge, fils d'Henri rejoint à son tour l'exploitation viticole. Deux ans plus tard, sa soeur Marie-Hélène Duporge s'implique également dans l'entreprise familiale. En 1968, ils achètent une propriété à David et Beaulieu. En 1999, Philippe Person, fils de Marie-Hélène Duporge, reprend la propriété et se retrouve à la tête d'un vignoble de 93 ha.
Entre 2004 et 2016, Philippe Person a poursuivi l'extension du domaine. L’exploitation familiale des Vignobles Jalousie Beaulieu rachète le Château Pascaud en 2017, cette transition s’ effectue en douceur, puisqu'elle fait suite à 20 ans de fermage auprès de l'ancien propriétaire, Bernard Avril. Le vignoble Pascaud représente 27 ha sur un terroirargilo-calcaire planté à 4 600 pieds/ha.
En 2016, la SCEA des Vignobles Jalousie Beaulieu exploite 160 ha de vignes. Son fils, Pierre Person, rejoint l'aventure familiale en 2016 et représente la sixième génération.
Pour Philippe Person, “les vins présentés à la vente cette année sont Château Jalousie Beaulieu 2018, Château Jalousie Beaulieu cuvée Prestige 2018 et Château Pascaud 2018. A partir de Juin 2020, s’ajoutera notre nouveauté : Château Pascaud Réserve 2019.
Les vendanges 2019 se sont bien passées, ce millésime est d’une qualité remarquable. Après deux années compliquées, en terme de volume (gel en 2017, grêle en 2018), nous sommes heureux d’avoir, en 2019, obtenu le volume attendu par l’appellation Bordeaux Supérieur.
Ma plus grande fierté est de voir au quotidien l’implication de l’ensemble de l’équipe qui accomplit avec enthousiasme un travail rigoureux pour assurer la qualité de nos vins et le respect de notre environnement.
Nos sols sont majorativement de type argilo-calcaire et les cépages : 80% Merlot, 12% Cabernetfranc, 7% Cabernet-Sauvignon et 1% Malbec. Le mode de culture est raisonné et applique les normes du SME (Système Management Environnemental).
Nous sommes fiers d'avoir obtenu la certification HVE niveau 3 et ISO 14001 reconnu à l’international. Cela signifie une agriculture plus respectueuse pour l'environnement en respectant un cahier des charges très rigoureux, créé et contrôlé par le ministère de l’agriculture, préservation de la biodiversité, stratégie Phytosanitaire, gestion de la Fertilisation, gestion de la ressource en eau.
Je suis heureux que mon fils Pierre ait rejoint l’aventure familiale et représente ainsi, la sixième génération.”
On est bien au sommet avec ce très savoureux Bordeaux Supérieur Château Jalousie Beaulieu 2018, médaille d’Or Paris 2020, riche et parfumé (griotte, prune, humus), bien charnu, d’une bonne longueur au palais, aux tanins bien mûrs, parfait, notamment, sur un jarret de veau aux cèpes séchés ou des cailles rôties. Le Château Jalousie Beaulieu cuvée Prestige 2018, plus dense, a des senteurs de fruitscuits et d’humus, c’est un vin de bouche à la fois puissante, soyeuse et parfumée, de garde. Quant au Bordeaux Supérieur Château Pascaud 2018, au nez complexe, où dominent le cassis mûr et les épices, est un vin ample et harmonieux, avec une jolie structure, de charpente élégante.
Une propriété menée par Jean-Pierre Leymarie, ancien maraîcher, qui s’est passionné pour son cru, le développant petit à petit. Le domaine compte 18,35 ha : presque 16 ha en rouge et 2,5 en blanc.
Les vignes ont une moyenne d'âge de 20 à 25 ans. Les vendanges en blanc sont manuelles et effectuées par tries successives selon un critère phytosanitaire très rigoureux. Elles sont en grande partie mécaniques en rouge depuis 1997 (les plus jeunesvignes sont vendangées à la main), à maturité optimale et selon, là aussi, un critère phytosanitaire extrêmement rigoureux.
Vous allez aimer comme nous ce Pessac-Léognancuvée Prestige rouge 2016 (sélection de vieilles vignes, faiblesrendements, vendanges manuelles à maturité optimale), de couleur profonde, structuré, ample, avec des tanins riches et qui se fondent bien, des arômes de fruits bien mûrs (cassis, griotte...), tout en finale. Le 2015 a des notes de cerise et de sous-bois, de robe foncée, très équilibré au nez comme en bouche, un beau vin chaleureux, avec, au palais, des nuances de groseille mûre et de cuir. Le Pessac-Léognan rouge classique 2016 a une couleur grenat aux reflets violine, il est tout en bouche, avec beaucoup de structure, bien équilibré, au nez de cerise et d’humus, de charpente très élégante.
Séduisant Pessac-Léognancuvée Alexandre blanc 2017, avec des nuances de noisette, de poire et de chèvrefeuille, de belle robe, ferme et suave en bouche, persistant, tout en harmonie, vraiment très agréable. Le 2016 est de jolie robe dorée, très rond, très fruité, de bouche puissante et persistante, aux notes d’amande et pêche.
Goûtez également le Dauphin de Lafargue, charnu comme il se doit, aux notes de petits fruitsfrais et d’humus, tout en souplesse.
Le Château Macquin s'étend sur une superficie de 30 hectares plantés à 80 % de Merlots, 10% de Cabernets-sauvignon et 10 % de Cabernets-francs. Ses sols sont argilo-calcaires et son terroir remarquable par son exposition et sa composition lui permettent de produire des vins souvent plus estimés que beaucoup de grands crus de Saint-Emilion.
Le vignoble compte 5500 pieds de vignes à l'hectare dont l'âge moyen varie de 15 à 60 ans. Il est enherbé au milieu du rang pour diminuer la production et augmenter la qualité des sols en développant l'humus naturel.
Le cuvier qui date de 1885 a été entièrement réaménagé dans les années 80. Tout en conservant les cuves en chêne, doublées d'inox, Denis Corre-Macquin a fait construire une cuverie moitié acier inoxydable, moitié béton. Les températures de fermentation sont contrôlées par un système de thermorégulation automatisée et la vinification surveillée par deux oenologues réputés.
Denis Corre-Macquin accorde un intérêt tout particulier à la culture de la vigne; un intérêt écologique et constant qui est le premier et indispensable maillon, à ses yeux, pour l'élaboration d'un grand cru. Aujourd'hui,on oublie trop souvent que l'excellence d'un vin commence avec une vigne saine et épanouie.
Afin d'améliorer encore la qualité de notre production, les vendanges s'effectuent à la machine depuis 1980. Car en choisissant précisément la date de début des vendanges de chaque parcelle et en adaptant le ramassage à la pluviométrie, le raisin arrive au cuvier le plus rapidement possible, dans un état parfait de maturité. Il est ensuite trié sur deux tables de tri avant d'être mis en cuve.
Après une longue macération, le vin est écoulé et mis en cuve puis en barriques. Le chai abrite 246 barriques de chêne remplacées par tiers tous les ans. Le vin repose de douze à dix huit mois en barriques avant d'être mis en bouteilles où il attendra au moins dix ans pour être dégusté à son apogée.
❤❤❤❤❤ Au sommet. Le vin est racé et distingué, très représentatif de ce que doit être un vrai grand vin de Saint-Émilion, et collectionne les récompenses, à un prix très doux ! On est loin des vins ?bodybuildés?, sans âme ni terroir...
?Pour la vendange 2019, le rendement est en hausse, nous explique Pierre Carle, nous avons ramassé une très bonne qualité de raisins et n?avons pas rencontré de problème particulier, au contraire, notre vignoble cultivé en Bio a très bien réagi à la chaleur.
Nous avons en effet une meilleure rétention d?eau dans nos sols sablonneux avec des argilesferrugineuses, il y a une bonne restitution de l?eau et nos vignes n?ont donc pas souffert de la sécheresse.
Nous récoltons manuellement en cagettes, faisons du tri optique, foulage à l?encuvage suivi de vinification sans sulfite. Nous ensemençons la vendange pour éviter que les mauvaises bactéries ou mauvaises levures ne se développent d?une manière incontrôlable. Les vins sont plus purs, c?est un véritable gain organoleptique. Nous élevons nos vins deux ans en barriques neuves à 60% et le reste d?un vin.
Le 2017 a reçu un très bon accueil de la part de nos importateurs, dès les Primeurs, le 3/4 de la récolte étaient déjà vendus ! Malheureusement en petite quantité à cause du gel. C?est un vin succulent d?une belle concentration peut-être un peu moins que le 2016 qui a reçu la médaille d?Or au Challenge International du Vin. Ce 2017 a obtenu le prix spécial du jury pour le meilleur vin Bio du monde, c?est une grande satisfaction pour nous.
Le 2018 est un vin très concentré, nous avons un terroir très privilégié, côté Pomerol, nous avons des voisins prestigieux tels que Gazin, l?Evangile et Petrus, et côté Saint-Emilion, La Dominique, Cheval Blanc, Corbin Michotte?
Nos sols sont enrichis du limon de la rivière l?Isle, des sables anciens, des graves sur lesquels s?épanouissent à merveille le Merlot. Cela donne des vins concentrés mais féminins, très élégants, des vins très agréables à déguster dans leur jeunesse, même si nous avons des bouteilles de plus de 70 ans qui se goûtent particulièrement bien.
Les 2018 ont un nez très aromatique où s?entremêlent des notes de fleurs, de fruits, jus de raisin frais, en bouche, les tannins même encore jeunes, tapissent de manière veloutée le palais, belle finale longue et persistante. Nous faisons 25 hl/ha de rendement et attendons la parfaite maturité, c?est aussi pourquoi, nos vins sont si aromatiques.
Nous avons un programme de replantation en cours, nos plus vieilles vignes ont été plantées en 1922 et sont toujours en bon état.
Nous avons rapporté plusieurs semi-remorques de fumure organique, il nous faut un sol vivant avec beaucoup de vers de terre. Nous ne voulons pas doper la vigne, les vins ne seraient pas intéressants et le terroir se fatiguerait trop vite.
Programme en cours : nous relevons nos hauteurs de palissage depuis plus de 10 ans en mettant des piquets plus élevés afin d?augmenter de 40 cm.
Nous avons ainsi une meilleure surface foliaire, nous souhaitons avoir plus de feuilles pour le même nombre de grappes, nous obtenons ainsi plus de tannins et plus de couleur, plus de parfum, plus de sucre, donc plus de degrés. C?est surtout la lumière qui est indispensable : plus on a de feuilles, plus on a de synthèse chlorophyllienne, plus on va capter les photons du soleil. Si on cultive bien la vigne, le jour de la vendange tout est joué !
Si les raisins sont bons, le vin sera bon, avec la chimie on ne pourra jamais compenser la matière première, le terroir? plus l?année est lumineuse et mieux le raisin se porte.?
Une référence, ce Saint-Émilion GC 2018 est velouté en bouche, fruité avec de la complexité, de la puissance et une grande finesse. Un millésime très surprenant et très séduisant à la fois avec ces notes de fruits noirs et d?épices. Toujours vraiment superbe, ce Saint-Émilion GC 2017, corsé, aux tanins mûrs, au nez dominé par des nuances de cerise noire et de cuir, alliant rondeur et structure, avec une touche légèrement épicée, un vin qui demande à être attendu quelque temps mais qui s?apprécie déjà. Toujours exceptionnel, le 2016, généreux, plein de charme, de couleur soutenue, au nez complexe de cassis, de prune et d?épices, associant rondeur et structure, un vin gras, tout en bouche, d?une belle persistance, avec ces nuances de fruits compotés au palais, de garde, naturellement. Formidable 2015, récompensé déjà par pas moins de cinq médailles lors de Concours (bravo !) : 1 Grand Or, 2 en Or et 2 en Argent, un vin intense et chaleureux, charpenté, coloré et parfumé, aux connotations de truffe et de griotte mûre en finale, un vin qui révèle des tanins puissants et très fins à la fois.
Le 2014, commence à se goûter vraiment remarquablement bien, au nez complexe où prédominent la groseille et les sous-bois, mêlant structure et charnu, développe au palais des notes de fruits rouges cuits, de cannelle et de fumé, des taninssoyeux, tout en bouche, très savoureux déjà, même s?il a un réel potentiel d?évolution. Le 2012, de couleur grenat intense, bien charnu comme nous les aimons, aux notes de pruneau, un vin marqué par son équilibre et son harmonie, qui associe puissance et distinction, parfait avec un carré d'agneau rôti ou des noix de veau, sauce au romarin.
Le 2011, tout en finesse, se caractérise par une charpente solide et des nuances de fruitscuits, au nez complexe et subtil à la fois, dominé par la griotte, la mûre et les sous-bois. Le 2010, est superbe, de base tannique importante et très équilibrée, aux arômes de fruits rouges cuits, de truffe, d?épices et de sous-bois, un vin ample, d?un remarquable équilibre en bouche, avec beaucoup de matière. Le 2009, n?a rien à lui envier, très typé, aux tanins très soyeux mais fermes également, au nez complexe (fraise des bois, cuir), d?une belle intensité en finale, un vin riche en couleur, classique, alliant finesse et charpente, ample et persistant en bouche, certainement l?une des plus belles réussites de l?appellation dans ce millésime.
Quant à ce 2008, lui aussi parfait actuellement, de couleur soutenue, il est d?une belle charpente, structuré, aux connotations de réglisse, de sous-bois et de cerise macérée, de bouche savoureuse, un grand vin marqué par ce millésime.Excellent 2007, suave et chaleureux, aux connotations de truffe et de griotte mûre, tout en finale.
Le 2004, est vraiment exceptionnel aujourd?hui, un vrai vin de velours, au nez gourmand et complexe, avec ces senteurs de cerise et de framboise, légèrement poivré, de bouche élégante, aux tanins savoureux, très typé, très fin au nez, alliant structure et ampleur, d?une belle persistance au palais. Gage d?un vrai grand vin, le 2001 est également formidable actuellement, racé, parfumé (prune, champignons, violette), un vrai régal !
Et les vins de Croque Michotte savent vieillir : nous avons été stupéfaits par la tenue de ce millésime 1947 (vous lisez bien), toujours cette fraîcheur aromatique, au nez complexe de fruits rouges (cassis, cerise), des notes épicées, fumées et florales (violette). Équilibre, élégance, velouté, s?imposent avec une belle finale persistante. C?est rare et beau ! Même propriétaire que le Château Le Chabrier (voir région Sud-Ouest).
Pierre et Lucile Carle
❤❤❤❤❤ Au sommet, incontestablement. Ces propriétaires sympathiques couvent leur petit vignoble de 6 ha planté sur croupes et plateau de structure argilo-calcaire.
?Je fais très attention à la sélection de mes barriques, dit Yannick Le Menn, car je pense que l?élevage est tout un art. Je travaille avec trois tonneliers différents, les chênes viennent du centre de la France, le bois provenant de forêts domaniales est de bonne qualité, le travail de coupe et de repeuplement y est bien fait. Je préfère des barriques à chauffe moyenne, cela permet de ne pas dénaturer le vin mais au contraire de lui apporter une touche de complexité.
Nos deux fils travaillent dans le milieu du vin. Grâce à eux, nous travaillons de façon plus pointue, plus exacte dans le dosage d?azote, par exemple. Depuis quelques années, on s?interdit au Château Haut Saint-Clair de mettre des produits anti-pourriture car on s?aperçoit en faisant des analyses de recherche des résidus, que les anti-pourritures migrent vers les vins. J?aime beaucoup retrouver le fruit dans mes vins, je n?aime pas trop les tanins en puissance, j?aime que mon vin soit équilibré, j?essaye de ne pas trop extraire. J?ai fait mes études de viticulture en Bourgogne à Beaune, mon professeur, André Vedel, appelait cela ?des vins de mouchoirs?.
Selon Yannick le Menn, ?le 2019 n?était pas si évident que cela? Les températures extrêmes ont bloqué la végétation. Grâce à nos solsargilo-calcaires, les réserves d?eau importantes ont alimenté les vignes.
Nous avons repris l?exploitation de l?autre domainre familial, Château Belair Saint Georges, et sur tout le plateau nous avons subi la sécheresse, les vins sont très concentrés, ce sera meilleur que le 2018.
A la vente : 2016 et 2017, surtout le 2016 car nous avons peu de 2017. Le 2018 est un vin très sympathique dans la même lignée que le 2016.
Les premiers vins sont à l?élevage en barriques neuves pour 1/3, cela donne un joli boisé assez racé. J?ai changé de tonnelier, j?ai opté pour un fournisseur charentais Vicart, mais je reste fidèle à Radoux, ses bois apportent des notes toastées à nos vins. Le 2018 est plus vineux, une partie est déjà en bouteilles. Les commandes qui arrivent du Luxembourg et de l?Allemagne me poussent à embouteiller le reste. Je suis toujours débordé !
Une nouveauté, nous avons fait faire une découpe de notre logo en métal. 1,20 m de diamètre qui représente le soldat et le coq, notre emblème, on le retrouve sur l?étiquette !?
Ce charmant couple nous propose ce superbe Puisseguin-Saint-Émilion 2017, de très bonne base tannique, qui associe puissance et rondeur, avec ce nez séduisant et persistant de poivre et de fruits des bois bien mûrs, de très bonne bouche, un vin très bien élevé.
Tout en bouche, le 2016, est un vin chaleureux, dense, de bouche distinguée, très bien corsé et équilibré, parfumé (griotte, humus...), qui allie concentration aromatique, finesse des tanins et structure au palais, avec une délicieuse finale poivrée.
Le 2015, charnu et gras, au nez complexe et subtil à la fois, dominé par la griotte macérée, avec ces notes persistantes de fumé, de cerise mûre et de poivre au palais, aux tanins amples, un vin complet.
Goûtez leur Moulin Saint-Clair 2016, parfumé, de bouche corsée, avec des notes de sous-bois et de cerise mûre, de bouche ample et fondue.
Yannick et Andrea Le Menn