Au cœur du terroir le plus prestigieux de Pomerol, le Château Certan de May de Certan atteint les sommets. C’est l'un des vins les plus recherchés de Bordeaux, de renommée internationale. De l’art d’élever un très grand cru, où la quintessence du terroir s’exprime.
Historiquement, le nom du Château est celui d’une grande famille écossaise, installée en France dès le Moyen-Âge, et à Pomerol à la fin du XVIe siècle. La noblesse de cette famille lui permit d’obtenir le fief de Certan par ordonnance royale. Selon les archives locales, la propriété fut la première à être autorisée par le Roi à pratiquer la culture de la vigne à Pomerol. Le domaine fut ensuite partiellement morcelé sous la Révolution, et repris par la famille Barreau-Badar en 1925.
Aujourd’hui, l’exploitation du vignoble se poursuit, avec Jean-Luc Barreau, qui assume les vinifications, Patrick, et Isabelle.
Le Château Certan de May de Certan se situe au sud-est du (très) fameux plateau de Pomerol, les 5 hectares de vignes très anciennes se trouvant plantées sur ce terroir argilo-silicieux qui produit les meilleurs crus de l’appellation.
Le vin (2/3 de Merlot, 1/3 de Cabernetfranc) est élevé de la façon la plus traditionnelle : une récolte manuelle à parfaite (et tardive) maturité, des fermentations à l’ancienne, lentes et longues, un vieillissement de 20 mois en fûts de chêne, dont 80% renouvelés chaque année..., pour seulement quelque 23.000 bouteilles, et moins selon les millésimes.
On comprend mieux pourquoi la commercialisation est confidentielle et la qualité des vins reconnue mondialement. Certan de May de Certan est un très grand cru extrêmement charmeur, puissant, charnu, corsé et souple à la fois, d’une structure de “cathédrale”, d’une grande élégance, très riche en arômes avec cette note de truffe fraîche caractéristique. Un vin à forte personnalité, que l’on reconnait, de très grande classe dont les Barreau peuvent être fiers.
La famille est également propriétaire du Château Poitou, un excellent Lussac-Saint-Émilion, très typé lui aussi, très exceptionnel.
La qualité des millésimes
2016 : superbe, charnu, d’une grande finesse, au nez subtil où dominent le cuir, la cerise et les épices, aux tanins denses et puissants, est gras en bouche, d’une très jolie finale.
2015 : d’une structure imposante, au nez dominé par les fruits rouges à noyau et des notes de fumé, ample, racé et volumineux, avec, en bouche, des connotations de cannelle et de petits fruits rouges macérés, complexe et savoureux, de belle évolution.
2014 : couleur intense, arômes de fruits croquants et de réglisse, un beau vin très structuré en bouche, puissant mais tout en élégance, parfumé au palais, de garde.
2013 : c’est un vin plaisir, de belle teinte rouge intense, au nez marqué par des arômes de mûre et de réglisse, ample (plus de Cabernet), persistant en bouche.
2012 : couleur profonde avec des reflets violines, nez grillé avec des notes de fruits rouges. Attaque franche, avec de la densité en bouche, des notes exotiques, du gras. Belle longueur en finale.
2011 : robe grenat aux reflets brillants, nez très fin, épicé, fruits noirs, torréfiés (chocolat-café), bonne attaque, beau volume, taninsfrais et croquants. Finale longue et soyeuse.
2010 : belle complexité aromatique fruité et élégant, bouche croquante, beaucoup de chair, d’une belle complexité aromatique, un vin concentré en matière, aux tanins puissants et mûrs à la fois, très parfumé, dense et savoureux, de garde.
2009 : exceptionnel, belle couleur profonde, nez fruité, très belle attaque, dense, charnu, joli fruité. Bonne concentration beaucoup de fraîcheur en finale.
2008 : d’une opulence et d’une concentration remarquables, des flaveurs exotiques de café, de tabac et de petits fruits juteux et mûrs, c’est un Certan intense et puissant très plaisant et onctueux en bouche.
Jusqu’en février 1920, le Vicomte de Courcelles vivait avec sa famille sur le Domaine de La Mouline. C’est ensuite Ismaël Lasserre qui devint l’heureux propriétaire de ce domaine d’une superficie de 4 ha 70 ares et 37 centiares. Son fils André, assurera la succession et reprendra l’exploitation dans les années 40. Puis, sa fille Madeleine Lasserre, épouse de Jean Coubris en héritera dans les années 60, et ensemble, ils en assumeront la responsabilité jusqu’au 19 mars 1981. Et c’est avec passion que leur enfant Jean-Louis Coubris accompagné de ses fils Jean-Christophe et Cédric, assure la vinification pour perpétuer la tradition familiale. A ce jour, Cédric Coubris, continue l’exploitation de 22 ha de vignes sur les 25 ha de superficie de la propriété, certifiée HVE (Haute Valeur Environnementale) depuis 2017.
“En suivant ma certification HVE, nous dit Cédric Coubris, j’ai commencé le biocontrôle, en 2018, qui est encore plus draconien en termes de restriction sur les produits à utiliser dans les vignes, par exemple, la bouillie bordelaise est interdite en biocontrôle. Le but de cela est de ne plus du tout avoir de résidus nocifs sur les raisins et ainsi d’avoir des raisins les plus sains possibles en utilisant des produits naturels. Le principe est de permettre à la vigne de se défendre d’elle-même face aux différentes attaques qu’elle peut subir pendant son cycle végétatif.”
Grande réussite pour ce Moulis-en-Médoc Cru Bourgeois 2016, riche en couleur, corsé, complexe, harmonieux, qui sent bon les fruits mûrs à noyau et les sous-bois, de bouche opulente aux connotations épicées, un vin de belle charpente, de garde, bien sûr, comme le 2015, de robe intense, au nez complexe, c’est un vin ample, persistant, structuré, bien corsé, ample en bouche, aux nuances de cassis et de poivre, aux tanins fondus mais présents à la fois.
La cuvée L’Eminence de la Mouline 2016, une sélection des plus belles baies de la vendange et élevée dans 100% de barriques neuves, où s’entremêlent les saveurs de sous-bois et de groseille, de couleurpourpre, de bouche dominée par les épices (cannelle) et les fruits rouges cuits, dense, tout en finesse et distinction. Le 2015 est de couleurpourpre intense, a des tanins riches et savoureux, très parfumé (mûre, épices…), un vin alliant puissance et finesse, gras et intensité, idéal sur un chapon rôti ou une terrine de faisan aux fruitssecs.
Goûtez aussi le Listrac de la Mouline, constitué par l'ensemble d'une parcelle, il est tout en souplesse, tout en fruité, très séduisant comme le Charme la Mouline, avec ces connotations de fruits surmûris et d’épices, c’est un vin de très bonne bouche, gras et charnu, aux tanins riches et harmonieux.
Agréable Cheval la Mouline, une nouvelle marque du Château La Mouline qui met en avant l'emblème de la propriété, aux arômes de fruits mûrs (cerise noire) et d’épices (cannelle), légèrement poivré, riche et coloré, de belle teinte pourpre.
Quant au Domaine de Lagorce de la Mouline, il est dominé par le cassis mûr, la violette et l’humus, de bouche ample.
D'une superficie de 20 ha, le Château est situé sur la commune, au pied du coteau, à l'ouest de la cité médiévale, sur un sol tantôt silico-argileux, tantôt silico-calcaire.
Splendide Saint-Émilion GC Cuvée Charles 2016, au bouquet subtil et intense à la fois, aux notes de sous-bois et de cassis mûr, de bouche ample et fondue, aux tanins bien enveloppés. Superbe 2015, il est gras et corsé, d'une grande finesse, au nez subtil où dominent la prune, le cuir et la griotte cuite, aux tanins denses, d'une jolie finale, de belle évolution.
Très bien vinifié, ce Saint-Émilion GC 2016, de teinte soutenue, au nez où dominent les fruits rouges à noyaux mûrs, un vin dense et finement tannique. Excellent 2015, 60% Merlot, 35% Cabernetfranc et 5% Cabernet-Sauvignon et Pressac, vieilles vignes âgées de 35 ans en moyenne, de jolie robe grenat intense, avec ce bouquet complexe où se marient des notes fruitées et de sous-bois, est riche et rond, de bouche pleine. Le 2014, aux connotations de prune macérée et d’épices, ample, charnu, est bien classique de ce joli millésime, et vous l’apprécierez dès aujourd’hui, notamment, avec un filet de bœuf au foie gras ou une pintade.
Situé à 4 kms au Nord de Margaux, le vignoble du Château Tour-du-Roc, propriété de la famille Robert depuis plusieurs générations, s’étend sur 12 hectares de croupes graveleuses très bien exposées. L’encépagement se compose de 50% de Merlot et 50% de Cabernet-Sauvignon.
L’exploitation a conservé des méthodes traditionnelles de travail : taille Guyot double sans désherbage chimique, vendanges manuelles.
La vinification est effectuée selon la tradition médocaine avec une cuvaison de trois semaines. L’élevage en fûts de chêne pendant douze mois est suivi d’un filtrage léger lors de la mise en bouteilles, laquelle a lieu au Château; autant d’atouts qui confèrent à ce Haut Médoc une grande qualité et une bonne aptitude au vieillissement.
Pour Philippe Robert, “les ventes s’étalent tout au long de l’année 2020 et ce sont les Haut-Médoc 2014 et 2016 que l’on trouvera en premier, puis suivront les 2018.
Les vendanges 2019 resteront pour nous, parmi les meilleures, quantitativement, nous avons atteint le quota et qualitativement, nous avons l’excellence, les vins possèdent tout ce qui laisse présager un grand vin de garde.”
Superbe Haut-Médoc 2016, qui sent la groseille mûre et le poivre, de robe grenat, riche, aux tanins puissants et soyeux à la fois, au nez intense, complexe, d’une belle finale aromatique aux nuances de fruitscuits, un vin fondu mais puissant en bouche, de garde. Le 2015, qui sent les petits fruitscuits, mêle puissance, typicité et souplesse, de robe grenat soutenu, très aromatique en bouche, avec des nuances de cassis, de musc et de fumé, complet, charpenté et persistant, de garde naturellement. Le 2014, de très belle matière, aux connotations de cerise, de sous-bois et d’épices, est un vin puissant mais déjà charmeur, qui mêle richesse et souplesse, généreux, de fort belle évolution, que l’on peut apprécier, par exemple, avec des aiguillettes de canettes aux fèves ou un chou farci aux châtaignes et au foie gras.
Le Château Macquin s'étend sur une superficie de 30 hectares plantés à 80 % de Merlots, 10% de Cabernets-sauvignon et 10 % de Cabernets-francs. Ses sols sont argilo-calcaires et son terroir remarquable par son exposition et sa composition lui permettent de produire des vins souvent plus estimés que beaucoup de grands crus de Saint-Emilion.
Le vignoble compte 5500 pieds de vignes à l'hectare dont l'âge moyen varie de 15 à 60 ans. Il est enherbé au milieu du rang pour diminuer la production et augmenter la qualité des sols en développant l'humus naturel.
Le cuvier qui date de 1885 a été entièrement réaménagé dans les années 80. Tout en conservant les cuves en chêne, doublées d'inox, Denis Corre-Macquin a fait construire une cuverie moitié acier inoxydable, moitié béton. Les températures de fermentation sont contrôlées par un système de thermorégulation automatisée et la vinification surveillée par deux oenologues réputés.
Denis Corre-Macquin accorde un intérêt tout particulier à la culture de la vigne; un intérêt écologique et constant qui est le premier et indispensable maillon, à ses yeux, pour l'élaboration d'un grand cru. Aujourd'hui,on oublie trop souvent que l'excellence d'un vin commence avec une vigne saine et épanouie.
Afin d'améliorer encore la qualité de notre production, les vendanges s'effectuent à la machine depuis 1980. Car en choisissant précisément la date de début des vendanges de chaque parcelle et en adaptant le ramassage à la pluviométrie, le raisin arrive au cuvier le plus rapidement possible, dans un état parfait de maturité. Il est ensuite trié sur deux tables de tri avant d'être mis en cuve.
Après une longue macération, le vin est écoulé et mis en cuve puis en barriques. Le chai abrite 246 barriques de chêne remplacées par tiers tous les ans. Le vin repose de douze à dix huit mois en barriques avant d'être mis en bouteilles où il attendra au moins dix ans pour être dégusté à son apogée.
❤❤❤❤❤ Au sommet. Une propriété familiale depuis trois générations. Elle a été achetée par le grand-oncle de Philippe Renier, l?actuel propriétaire, en 1939. Sa fille Marie, œnologue le rejoint en 2018 sur la propriété de 32 ha. Dans un souci du respect de l'environnement, le désherbage est mécanique. Les traitements phytosanitaires sont gérés de façon raisonnée. Les vins collectionnent les récompenses.
?En 2020, nous précise Marie Renier, nous poursuivrons la vente du Bordeaux rouge cuvée Marie 2016, du Bordeaux rosé 2019, du Bordeauxblanc 2018 et aussi notre nouvelle cuvée Our Hands 2018, un vin jeune, fruité 80% Merlot et 20% Cabernet-Sauvignon, sans passage en fûts. Cette cuvée doit son nom à la présentation des mains de mon papa et des miennes et signe notre première cuvée faite ensemble.
Pour nous, les vendanges se sont passées, sous les meilleurs auspices, petit bémol moins de volume, mais une concentration parfaite des raisins et à notre avis, un millésime d?exception.?
Remarquable Bordeaux rouge cuvée Marie 2016, une sélection rigoureuse de parcelles de vieilles vignes, 70% Merlot et 30% Cabernet-Sauvignon, aux connotations de cassis et de poivre noir, coloré et complexe, très bien structuré, aux tanins denses mais fondus.
Une nouveauté à tester absolument, c?est ce Bordeaux rouge cuvée Ours Hands, 80% Merlot et 20% Cabernet-Sauvignon, d?un joli rouge soutenu, aux notes de fraise des bois et de griotte, qui associe structure et finesse, savoureux, de bouche persistante.
Excellent Bordeaux rouge Edouard de Fontbonne 2016, 90% Merlot, 10% Cabernet-Sauvignon, à dominante de pruneau, un vin très savoureux, ample en bouche grâce à des taninssoyeux, avec des nuances de cerise noire et d?humus, de belle évolution. Il y a aussi le 2015, d?une jolie robe rouge sombre, au bouquet intense, un vin qui développe des arômes de réglisse et de mûre, aux tanins denses mais souples, de bouche étoffée.
Le Bordeaux rosé 2019, Merlot 50%, Cabernet-Sauvignon 50%, est l?un des meilleurs de l?appellation, avec beaucoup de gourmandise et des arômes de pêches de vignes dominant. Le Bordeauxblanc 2018, pur Sauvignon, est bien équilibré en bouche, avec des notes fruitées persistantes. Et pour finir le Bordeaux rouge 2016, de bouche riche, aux notes de mûre et d?humus, tout en rondeur, ample et coloré.
Philippe et Marie Renier
❤❤❤❤❤ Henri Duboscq (voir Haut-Marbuzet) et sa sœur Anne-Marie se sont associés à Philippe Jorand dans ce vignoble de 12 ha qui s'étend sur les communes de Gaillan et de Queyrac.
?Dans le Haut-Médoc, on fait des vins un peu rustiques. De nos jours, avec le réchauffement climatique, l?inconvénient du terroir est un peu gommé, la chaleur permet aux raisins de bien murir. Château Layauga-Duboscq 2018 est un vin que l?on pourra boire peu de temps après la mise en bouteilles, il sera succulent à déguster en 2020-2021. On doit toujours considérer le prix, par rapport à la qualité. On peut se régaler avec des vins du Château Layauga-Duboscq à 12 euros, c?est appréciable ! On ne peut commenter les vins sans parler des prix ! Ce sont des vins à boire assez jeunes, même si pour gommer la rusticité des vins du Haut-Médoc, je pratique un élevage ?à la bourguignone? avec bâtonnages en remettant les lies en suspension, c?est un élevage onéreux mais cela en vaut vraiment la peine!
Ce sont des vins de convivialité, des vins de plaisir. Les grandes appellations ont une vocation un peu plus cérébrale et, le Médoc, est plus axé sur les vins-plaisir.
Nous sommes attachés à la culture de la vigne puisque, dans les deux propriétés, sans être Bio, j?ai supprimé un traitement anti pourriture, je l?ai remplacé par un traitement par confusion sexuelle, je laboure 90 % des sols des deux propriétés pour ne plus désherber, j?observe une vigilance et une évolution vers le respect absolu de l?environnement.?
Toujours ce remarquable Médoccuvée Renaissance 2017, gras, dense, aux tanins mûrs, à la fois riche et souple, d?une belle finale en bouche, où s?entremêlent des notes de fruitscuits et de truffe, un beau vin très classique, marqué par des nuances de pruneau confit, de belle garde. Une vraie gourmandise, en effet, que ce 2016, 50% de barriques neuves, de bouche délicate, charpenté et équilibré, parfumé (griotte, humus...), c?est un vin intense au nez, ample en bouche, velouté, bien classique de ce très grand millésime bordelais. d'un beau rouge profond, de garde, bien entendu.
Le 2015, a une belle roberubis foncé, un vin représentatif de ce grand millésime, très parfumé au nez (griotte, fumé), tout en distinction, aux nuances de cassis et de sous-bois au palais, taninssoyeux mais denses, belle garde.
Excellent 2014, ample, de robe grenat intense, aux senteurs de prune et de mûre, de bouche très équilibrée, un vin bien caractéristique de ce millésime médocain, qui mêle structure et rondeur. Le 2013, de robepourpre soutenu, parfumé, séveux, est généreux et persistant en bouche.
Le 2012, tout en arômes, de bouche bien corsée, de couleur intense, allie rondeur et puissance, une très bonne structure et des arômes de fruitscuits et d?épices en finale. Le 2011, où l?élégance prime, est un vin qui mêle fermeté et délicatesse, au nez où dominent la fraise des bois mûre et les épices.
Le 2010, parfumé, typé, rond mais de jolie charpente, avec des connotations de fraise des bois et d'épices, tout en bouche, où se décèle une jolie finale corsée au palais.
Le 2009, d?un beau rouge profond, riche en fruits rouges et noirs, ample et structuré, tout en persistance d?arômes, tout en bouche, est à la fois puissant et gourmand.
Excellent 2008, tout en couleur et en matière, au nez de griotte et de fumé, aux tanins mûrs, de belle couleur, parfumé, généreux, idéal sur un onglet à l'échalote ou un filet de bœuf duchesse, notamment.
Henri, Bruno et Hugues Duboscq